La nouvelle république – Vienne : être homosexuel-le et chrétien-ne

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Réuni ce week-end dans la Vienne, le mouvement homosexuel chrétien “ David et Jonathan ” fait de la lutte contre l’homophobie son combat essentiel.

Comment vivre sa foi quand on est homosexuel ? Comment instaurer un dialogue avec les autorités religieuses et la communauté chrétienne ? Comment lutter concrètement contre l’homophobie au sein de l’Église, de la communauté chrétienne et de la société ?
“ L’Église nous renvoie l’homosexualité comme un douloureux problème ” Autant d’interrogations auxquelles tente de répondre l’association David et Jonathan, mouvement homosexuel chrétien créé dans les années 70, qui revendique près de 500 adhérents.
Le mouvement a organisé sa rencontre nationale annuelle, en ce week-end de la Pentecôte, au Domaine de Traversais à Bonneuil-Matours.
« L’objet de ces journées est de redéfinir notre projet d’association après l’étape du Mariage pour tous, commentent Anthony Favier avec Marie-Hélène Nouvion, coprésidents de David et Jonathan. Cela a été le dernier grand combat qu’on a vécu. On était très peu en pointe jusqu’alors sur ces sujets-là mais il a fallu finalement s’engager. »
Le combat, justement, a été plutôt rude. « C’était très violent, souligne Marie-Hélène Nouvion. Beaucoup de gens se sont même questionnés à ce moment-là sur leur appartenance à l’Église, spécialement au moment de la Manif pour tous ! »
Au lendemain de la Journée internationale contre l’homophobie, le mouvement, par ailleurs favorable à la PMA, sait que l’essentiel de son action se joue là. « L’idée, c’est que, s’il y a moins d’homophobie dans la société, il y en aura moins dans l’Église, plaide Anthony Favier. Si on est optimiste, on peut dire que ça va un peu mieux. Le Pape François fait souffler un vent nouveau. Mais à notre niveau, on est encore témoin de certains fonctionnements comme des refus d’obsèques pour des personnes LGBT (NDLR : Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) ou de baptêmes. »
« On veut que les personnes LGBT puissent avoir la possibilité d’une vie intérieure, d’une vie spirituelle, clame Marie-Hélène Nouvion. L’Église nous renvoie toujours l’homosexualité comme un douloureux problème ! »